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Plus d'informationsLes villes sont, dans la plupart des cas, des structures qui ont grandi au fil des années. Ce qui nous paraît souvent arbitraire et aléatoire est en réalité une suite de changements qui ont été, au moment de leur implémentation, une intervention raisonnable dans les structures urbaines existantes – toujours en fonction des conditions, des exigences et des possibilités ce celles-ci.
Depuis quelques années, les réflexions urbanistiques se concentrent à nouveau davantage sur l’espace urbain, prenant en compte des intérêts bien différents. Les changements prévus n’ont pas toujours pour objet la fonctionnalité ou l’esthétique. Un aspect élémentaire est l’identité que les habitants reçoivent de « leur » ville et qu’ils lui redonnent à leur tour. L’identité urbaine est ce qui unit les êtres humains dans un certain endroit. Mais pour elle, c’est comme pour les villes : elle a grandi, elle change constamment et elle n’est pas du tout homogène.
Aussi complexe que soit une ville croissante dans son ensemble, la planification et la conception des changements et des transformations dans de telles conditions ne sont pas moins difficiles
La première difficulté se présente tout de suite au niveau linguistique, car il faut bien faire la différence entre urbanisme et développement urbain. Ce dernier terme pas nécessairement compréhensif d’emblée, car il comprend une multitude d’aspects. Il indique tous les processus qui se passent au sein d’un espace urbain, ce qui laisse entendre la portée de cette terminologie.
Le développement urbain comprend ainsi les processus spatiaux, démographiques, économiques et sociaux ainsi que leur impact sur la structure d’une ville. Il est donc tout à fait légitime de parler de développement urbain dans des contextes différents :
Déjà de cette courte réflexion sur le concept du développement urbain, des dimensions différentes se laissent déduire. La plus évidente, car visible à tout moment, est la dimension structurelle et spatiale – dans elle se manifeste la croissance d’une ville. Guère moins importantes et en principe indissociables sont la dimension fonctionnelle – comment les espaces urbains sont-ils utilisés ? comment pourraient-ils être utilisés ? – et la dimension sociale, c’est-à-dire les multiples facettes de la « vie urbaine ».
Dans la suite de notre article, l’idée de la planification se trouve au premier plan, bien que la transition vers d’autres significations du terme de développement urbain soit souple. À quel point, se montre en jetant un regard sur les différentes perspectives auxquelles doivent s’orienter les projets de planification concrets.
Mais il n’est pas encore clair en quoi l’identité urbaine consiste exactement. Bien que le paysage urbain, avec ses bâtiments et ses monuments remarquables, ne soit pas sans signification pour le « caractère » unique d’une ville (pensez aux métropoles du monde et leurs édifices emblématiques), son identité ne dérive cependant pas seulement de son architecture.
Aussi, l’identité d’une ville n’a pas seulement un effet extérieur, comme il est le cas si on la réduit à son image structurelle. En grande partie, l’identité urbaine est un phénomène dont l’effet se dirige vers l’intérieur, qui connecte les habitants à « leur » ville. Ce qu’on pourrait appeler « l’essence de la ville » est devenu, à des fins de marketing, « l’image », la réputation que la ville a auprès de ses résidents et ses visiteurs.
Mais cela n’explique pas non plus vraiment le concept de l’identité urbaine, car elle est la somme de plusieurs facteurs différents :
Dans un rapport d’atelier sur les processus de la formation d’une identité au niveau des grätzel (terme autrichien qui désigne une partie d’un quartier résidentiel), le OPK (Offenes PlanerInnenkollektiv), une association autrichienne pour l’aménagement du paysage, l’art, la culture et la pédagogie environnementale, renvoie aux trois niveaux qui jouent un rôle dans la formation d’identité liés à un certain espace, dans ce cas un espace urbain :
Le résultat de l’étude du OPK sur la relation entre l’espace et l’identité est formelle, car l’espace (public) contribue manifestement à la formation de l’identité.
À l’instar de l’identité urbaine, il en va de même pour le sentiment d’appartenance envers une ville particulière. En termes de sentiment subjectif et de concept social au moins, les conditions sont très similaires. Le sentiment d’appartenance et l’identité doivent par ailleurs être constamment contrôlés : la dimension historique du développement urbain indique déjà que la ville, l’identité et le sentiment d’appartenance sont sujets à un changement perpétuel.
La disparition de constructions historiques suite à des interventions urbanistiques est un tel changement. Parfois cela signifie que des symboles structurels distincts vont changer, que des points d’identification importants vont être perdus à jamais. Ces aspects sont cependant très importants pour la relation que les gens entretiennent avec leur lieu de résidence – bien que de manière très différente.
Cela se montre particulièrement au cas où les idées des différentes générations de ce qui fait de leur ville un chez soi, quelle est son identité, se heurtent. Un exemple classique de ce dilemme sont les discussions nombreuses sur la reconstruction de constructions historiques, en particulier lors de la reconstruction du Château de Berlin.
Le souhait de reproduire l’image du centre (historique) de Berlin a été sujet à maintes controverses : les critiques ont accusé le projet d’un historicisme qui ferait revivre le règne prussien, contrastant fortement avec la démocratie d’aujourd’hui. Sans oublier le traitement du passé de la RDA, qui, avec le Palais de la République, avait déjà dû céder la place au même endroit et qui est maintenant remplacé par un monument baroque.
Malgré cela, la fin des travaux de reconstruction du Château était prévue pour 2019 (2020 pour certains domaines), et la discussion sur sa signification pour l’identité berlinoise (et allemande) ne va probablement pas prendre fin. Mais cela fait aussi partie de la recherche de l’identité. Le chez soi, comme l’exemple nous montre, est à la fin toujours dans l’œil du spectateur et est associé à une grande variété de sentiments et d’idées. Pour l’urbanisme, cela reste un grand défi.
Ce qu’il ne faut pas oublier au vu de ces « grands » débats à l’impact suprarégional : la formation identitaire se fait beaucoup plus souvent « à petite échelle », dans les zones urbaines gérables. Un facteur de plus en plus important sont les quartiers qui ont déjà leur caractère structurel unique pour des raisons historiques – entre autres certains groupes professionnels en un seul endroit, etc. – et peuvent différer les uns des autres de nombreuses manières différentes.
Ils sont importants car ils sont souvent le point de référence immédiat pour la formation identitaire. Ici, les gens vivent, travaillent et communiquent : le moyen le plus simple de créer un sentiment d’appartenance. Ici, simplement en raison du cadre plus étroit, il est plus facile d’orienter le développement urbain vers les besoins des gens. Cela est notamment imputable au fait que cette évolution est, dans bien des cas, portée par les habitants du quartier eux-mêmes.
L’urbanisme et l’identité ont parfois une liaison compliquée, ce qui est principalement dû au fait que l’identité urbaine jette toujours un regard en arrière : sur ce qui était et sur ce qui a poussé la ville vers où elle est aujourd’hui. Cependant, les idées urbanistiques se consacrent plutôt au présent et plus encore au futur, et remettent souvent en question le passé.
Bien sûr, cela conduit aux discussions, comme le montrent les plans de réaménagement du centre historique de Berlin ou bien le sort de l’« Institut für Lehrerbildung » à Potsdam. Sans aucun doute, la ville et son image ont une fonction de mémoire historique qui joue son rôle dans la formation de l’identité. En même temps, cette image est née elle-même d’une histoire mouvementée et a été sujette à divers changements.
Pour les urbanistes voulant rendre les changements compatibles, ces contradictions créent souvent des conditions difficiles.
Le développement urbain vise toujours les problèmes actuels et essaie de les résoudre le plus durablement possible face au futur. Cependant, cela ne peut réussir que s’il existe une compréhension de base des constructions structurelles grandies d’une part et des contextes sociaux d’autre part. Le problème : les longs traits du développement ne sont pas toujours entièrement compréhensibles pour les résidents du présent, même s’ils s’identifient intimement avec leur ville.
Pourtant, cela ne signifie pas que de nombreuses villes allemandes ne seraient pas conscients de leur passé qu’il ont fortement lié à leur identité : dans de nombreuses villes allemandes, le patrimoine médiéval et de l’époque moderne est encore bien présent, et parfois même les racines antiques.
Mais cela ne change pas le fait que toutes ces villes ont subi des transformations importantes, car elles ont toujours dû faire face aux problèmes des époques respectives. L’équilibre délicat entre le renouvellement nécessaire et l’expansion d’une part et la préservation de ce qui a grandi d’autre part est un thème récurrent, tout comme la croissance et la décroissance.
À l’époque le l’industrialisation, de nombreuses villes ont vu une croissance rapide quand elles se sont développées vers la fin du XIXème siècle – tard mais rapidement – en grands centres industriels. Les premières métropoles émergentes ont apporté avec elles de nouvelles structures et de nouveaux problèmes : des quartiers ouvriers se sont établis aussi bien que des zones industrielles. Des différences distinctes entre le centre et la périphérie se distinguaient, notamment au niveau social.
Des problèmes sociaux, hygiéniques et infrastructurels ont rendu nécessaire d’intervenir dans la planification du développement de la ville, par exemple pour garantir l’approvisionnement en eau et en énergie ou pour intégrer des systèmes de canalisation ainsi que des routes et des différentes formes de mobilité, etc. La ville était de plus en plus comprise comme une entité qui ne pouvait fonctionner que grâce à une planification globale. Dans de nombreux domaines, le début du XXème siècle a annoncé une période de modernisation considérable.
Les acquis y relatives ont été en grande partie perdus suite à la Seconde Guerre mondiale. Après la fin de la guerre, « développement urbain » signifiait « reconstruction ». Au niveau structurel, le concept d’une ville structurée et allégée avec des espaces verts a été encouragé, tandis qu’au niveau fonctionnel, tout était caractérisé par la décentralisation. À partir du début des années 1970, les organismes gouvernementaux se sont rendues à Bonn, Hambourg et Düsseldorf sont devenues les centres commerciaux, Francfort s’est transformée en métropole financière, et les compagnies d’assurance ainsi que la culture et les médias se sont installées à Cologne et à Munich.
Somme toute, un changement était en cours dans les villes – une suite du boom économique et de la foi dans le progrès technique –, en particulier dans les centres. La densification et la commercialisation ainsi que la construction moderne et favorable aux automobiles étaient les sujets déterminants du développement urbain. C’était l’époque des maisons particulières de banlieue et du Plattenbau.
Dans le passé récent, le manque de logements dans les villes et les demandes d’emploi ont joué un rôle important dans la planification et la conception de la ville de demain. Outre les métropoles, le choix du lieu de résidence des jeunes générations a créé des villes dites branchées. Donc des villes dont l’attractivité est suffisamment grande pour des personnes aux mêmes intérêts et idées pour qu’elles s’y installent et augmentent de manière significative le nombre de la population.
Pour le développement et la planification de ces villes, il est donc important de relever leur points forts particuliers – en tant que sites numériques, scientifiques ou technologiques. Après tout, il est important d’attirer, entre autres, des travailleurs qualifiés nécessaires pour l’économie locale. L’identité et l’image devront donc être ajustées selon ces points de vue.
Les questions d’urbanisme actuelles ont souvent pour sujet la recherche de solutions pour des logements abordables, tandis que dans les régions rurales, le nombre de logements vacants est croissant. Les problèmes urgents nécessitent des réponses rapides. Le besoin de valeurs conceptuelles et reconnaissables doit alors céder le pas à une réalisation aussi rapide que possible et aux intérêts économique
En 2019, le 100ème anniversaire du Bauhaus a montré à quoi peuvent ressembler des solutions architecturales durables. Bien que centenaires, les créations issues de l’école Bauhaus sont jusqu’à ce jour considérées comme modernes et intemporelles en même temps. Cela leur confère un avantage considérable sur les bâtiments bien plus anciens dont l’entretien et l’intégration dans le développement urbain contemporain sont jugés difficiles.
Il y a lieu de ne pas porter le regard que sur la valeur culturelle de l’architecture, mais aussi sur les valeurs écologiques et économiques. Elle est une ressource importante, d’une part pour répondre aux besoins des villes en croissance et d’autre part pour l’identité de ces villes. Les constructions anciennes sont dotées d’un potentiel important pour jouer un rôle dans la conception de l’avenir urbain : pour mettre l’accent sur les structures grandies et les points de référence, pour assurer la diversité, pour économiser les ressources – et bien sûr pour préserver le caractère et l’identité des villes.
Développement urbain
Stadtentwicklung erklärt, urban-digital.de/stadtentwicklung/
Identité urbaine
Identität bauen. Positionen zum Wesen unserer gebauten und gelebten Umwelt, Bundesministerium für Verkehr, DL_IdentitaetBauen.pdf
Städtische Identität. Vielfalt in den Zentren von Klein- und Mittelstädten – sozialräumliche Integration, städtische Identität und gesellschaftliche Teilhabe, Bundesverband für Wohnen und Stadtentwicklung e.V., 2016-04-27_kuder_vortrag.pdf
Identität und Raum. Beiträge des öffentlichen Freiraums zu Prozessen der Identitätsbildung auf Grätzelebene, OPK – offenes PlanerInnenkollektiv, Verein für Landschaftsplanung, Kunst, Kultur und Umweltpädagogik, b008481.pdf
Baukultur Berich. Erbe – Bestand – Zukunft 2018/19, Bundesstiftung Baukultur, baukulturbericht201819.pdf
Études de cas
Die HafenCity Hamburg. Identät, Nachhaltigkeit und Urbanität, DP_Identitaet__Nachhaltigkeit_und_Urbanitaet_final3.pdf
Stadt und Identität zwischen Corporate Identity und Dekonstruktion. Am Fallbeispiel „Quartier an der Stadtmauer“ in Bamberg, Bachelorarbeit_Kundmueller_Text.pdf
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